« Quels sont les défis et enjeux d’aujourd’hui et de demain plus encore ? ». En question : la révolution digitale. Pour en parler, l’ADIRA avait convié pour sa convention du 30 novembre dernier plusieurs experts du développement économique, de l’innovation et du management comme Isaac Getz. L’occasion d’aborder les multiples facettes de la transformation digitale.
Des structures historiques bousculées par de nouveaux business. Une agilité devenue le maître-mot des entreprises qui innovent et avancent. Henri Linière, président de l’ADIRA et directeur des systèmes d’information du groupe Geodis, a témoigné en introduction de la convention de l’ADIRA de cette transformation déjà bien engagée. Une réalité qui révèle l’impérieuse nécessité de passer à l’action, dans les meilleures conditions possibles. Avec en première ligne, des dirigeants appelés à montrer l’exemple.
Première étape : comprendre.
Au micro, Gilles Babinet, entrepreneur prolixe, créateur d’une dizaine d’entreprises depuis les années 80 dont Eyeka, Captain Dash ou encore Musiwave. Après avoir évoqué la loi de Moore, dont la disparition est régulièrement annoncée mais jamais avérée, ce spécialiste a souligné la spécificité de la révolution digitale par rapport aux autres révolutions industrielles : le gain d’opportunité. Il a également rappelé sa spécificité forte qui est de ne pas pousser plus loin des processus existants, mais d’impulser de nouveaux modes de pensée. Il précise d’ailleurs que 60% des fondateurs des licornes sont issus d’écoles qui favorisent l’innovation de rupture, la collaboration, la pensée disruptive.
Deuxième étape : préparer l’entreprise à cette mutation digitale.
Gilles Babinet explique qu’une structure qui veut rester performante doit questionner son organisation et son fonctionnement hiérarchique. Un constat tiré de l’observation de 120 entreprises. Selon lui, leur vocation est aujourd’hui de créer des plateformes, tout en gardant à l’esprit que le moteur de la révolution digitale est avant tout l’humain.
L’intervention d’Isaac Getz, professeur de leadership et de l’innovation à ESCP Europe, est venue compléter cette approche de la révolution digitale sous le prisme de l’humain et du management. Car comment la réussir si les forces vives de l’entreprise sont désengagées ?
Aujourd’hui 69% des salariés français sont désengagés
et 25% activement désengagés explique Isaac Getz. Le chantier de remobilisation s’annonce donc important et indispensable pour permettre aux entreprises de s’inscrire avec succès dans la révolution digitale. Il devra s’appuyer sur une démarche nourrie de confiance, respect, considération mais aussi d’égalité intrinsèque. Un socle indispensable pour que puissent s’épanouir les talents indispensables à l’entreprise. Comment faire ? La conclusion de cette soirée est qu’il n’y a pas de méthode unique,
à chaque entreprise de construire son chemin, en cohérence avec sa culture.