Bruno Bonnell est un (em)meneur d’hommes. Et un visionnaire. Un entrepreneur passionné aussi qui, d’Infogrames – devenu Atari – à Robopolis, qu’il dirige aujourd’hui, conduit tous ses projets avec une fougue rare. Pour créer et faire grandir ses sociétés successives, toutes positionnées dans des secteurs innovants, il s’est toujours bien entouré : « L’entreprise solitaire n’existe pas » martèle celui qui préfère l’ « association de partenaires ».
En quelque trente ans d’entrepreneuriat, Bruno Bonnell a frôlé les étoiles. Et mangé la poussière aussi. Mais il a toujours su s’appuyer sur ses échecs pour repartir de plus belle. Aujourd’hui, ce quinqua charismatique, à la fois prophète et trublion dans l’univers des robots de service à la personne, déploie sa société Robopolis à l’international. En s’accrochant à sa règle des 3 A. A comme Axe (de développement), Argent (les moyens de l’ambition) et… Âme !
Le regard de Bruno Rousset
Jamais seul pour entreprendre
Un entrepreneur qui tombe, ce n’est pas une faillite irréversible. C’est en tout cas ce que je retiens du parcours de Bruno Bonnell, où résilience rime avec Robopolis, sa dernière œuvre à succès. Et s’il a su se relever, cet entrepreneur le doit sans doute à sa passion, à sa fougue et à sa foi dans les robots qu’on dirait, toutes, inextinguibles.
Notre entrepreneur est un chercheur en mouvement, curieux de tout, inventif. Chez Robopolis, l’imagination est au pouvoir, un monde nouveau est à créer et à construire. Bruno Bonnell contribue à la diffusion et à la multiplication des robots au service de l’homme. Il projette à toute allure l’entreprise dans le futur.
Mais au-delà de ce profil avant-gardiste, Bruno Bonnell est un homme généreux, soucieux de la réussite collective et profondément humain. Je suis frappé par cette étonnante capacité à concilier sa soif de sciences et de technologies et une grandeur d’âme hors du commun à l’égard de ses équipes.
Tout naturellement, en partant de zéro, il les emmène sur des sommets, en proclamant à qui veut l’entendre qu’il n’est pas concevable d’entreprendre seul et que l’entreprise est une communauté de partage. D’où sa proposition implicite de passer de l’ « auto entrepreneur », centré sur soi, à l’ « alter entrepreneur » qui concentre délibérément son énergie créatrice sur l’autre (collaborateur, client, partenaire…). C’est pour moi le cercle vertueux de la générosité, si souvent oublié dans les entreprises.